Et que faites-vous personnellement (ou en tant que communauté) pour contribuer à changer cela de manière positive?
Je crois fermement aux avantages de travailler ensemble pour protéger nos ressources marines, et MIHARI nous aide à apprendre les uns des autres et à prendre des décisions ensemble. Je voulais contribuer à l’augmentation de l’efficacité des LMMA au-delà de FIMIMANO, j’ai donc présenté ma candidature à l’élection du président en 2017. En tant que président du réseau MIHARI, je peux dialoguer avec les autorités régionales et nationales au nom des LMMA de Madagascar. J’espère que cela sera beaucoup plus facile pour moi de transformer les idées en actions, de plaider en faveur du changement au niveau national, et je m’efforcerai de développer le Réseau MIHARI et de résoudre les problèmes qui affectent les communautés de pêcheurs du pays.
L’une des activités que nous menons au sein de la LMMA FIMIMANO est d’éduquer les pêcheurs sur les raisons de ne pas utiliser des techniques de pêche destructrices telles que le latex toxique du laro. Ce type de technique cause la mort de nombreux poissons et autres organismes dans l’océan et n’est définitivement pas durable. Il sera difficile d’abolir les pratiques de pêche destructrices avec uniquement la formation et l’éducation, mais nous espérons que nous verrons une baisse de ces pratiques dans nos communautés. Je pense que ces techniques néfastes sont surtout pratiquées par de gens qui n’étaient pas pêcheurs à l’origine, mais qui ont décidé de commencer à pêcher parce qu’ils n’ont pas d’autres activités. Ils ne connaissent pas l’océan, ni les raisons pour lesquelles ces pratiques sont destructrices.
17% des mers de Madagascar sont désormais sous gestion locale grâce au mouvement grandissant des LMMA, mais nous continuons. Je sais que de nombreux défis attendent le réseau MIHARI, mais je crois fermement qu’en travaillant ensemble, la pêche artisanale à Madagascar peut devenir durable.